Dan Cohen, directeur du CHNM, a tenu un webcast à 17 heures aujourd’hui (22 septembre 2010). Portant sur le futur proche de Zotero, cette conférence a confirmé la sortie prochaine d’une version “standalone” et de ZoteroCommons. Dan Cohen en a aussi profité pour avancer d’autres points: une meilleure API et une intégration du HTML5.

Zotero Everywhere

Après un rappel de l’histoire de Zotero et de l’importance jouée par Firefox et sa capacité à intégrer des extensions, Dan Cohen a néanmoins annoncé que Zotero serait désormais disponible (ce qui avait déjà été annoncé en avril) en version standalone – c’est-à-dire indépendante du navigateur. En somme nous aurons désormais le choix entre diverses solutions pour utiliser zotero:

• L’extension Firefox, qui continuera à réunir l’ensemble des fonctionnalités de Zotero;
• La version standalone (le gestionnaire bibliographique stricto sensu) et une barre d’outils Zotero pour Explorer, Chrome et Safari: en somme la version standalone plus la barre d’outils auront ensemble les fonctionnalités de l’extension Firefox;
• La version standalone et des bookmarklets pour les autres navigateurs, comme Opera.

Le but du CHNM est de rendre Zotero accessible au plus grand nombre. ZoteroEverywhere est financé par l’Andrew W. Mellon Foundation.

Zotero Commons

Zotero Commons est en prévision depuis 2007. Aujourd’hui, avec la disponibilité de la version beta de zotero 2.1, les utilisateurs de zotero vont pouvoir commencer à utiliser ZoteroCommons. Qu’est-ce que Zotero Commons? C’est un partenariat entre zotero et InternetArchive, qui permettra de mettre en commun les documents numérisés des utilisateurs. En échange de la fourniture de documents scannés à InternetArchive, ce dernier mettra à votre disposition le texte qui en sera extrait.

Note: en aucun cas, nous ne vous encourageons à installer la version beta de zotero, si ce n’est à des fins de test. C’est un logiciel encore en cours de développement et son utilisation peut endommager vos données.

[Update: Sur Zotero Commons, vous pouvez lire l’article du blog URFIST PacaC qui lui est consacré.]

API

Ce qui est finalement, peut-être, la meilleure annonce de ce webcast est l’extension de l’API serveur de Zotero. Très limitée aujourd’hui, elle sera progressivement étendue, passant de “read-only” à “read-write”, c’est-à-dire que si aujourd’hui elle permet simplement de lire les bibliothèques zotero en ligne, elle permettra de les manipuler à terme. D’une part ceci permettra d’améliorer Zotero.org en y ajoutant la possibilité d’interagir avec votre bibliothèque zotero directement sur le site; d’autre part cela autorisera le développement de clients zotero, notamment pour terminaux mobiles. Bien sûr, vous pourrez également utiliser l’API pour faire dialoguer votre site avec celui de zotero.

Parmi les autres annonces, zotero sera rapidement compatible avec le HTML5.

Riche en annonces, ce webcast montre que Zotero est un logiciel pérenne, soutenu par une équipe et une communauté dynamiques, riches en idées. Zotero participe ainsi d’un mouvement poussant les chercheur à travailler en commun, avec des outils conçus pour eux, dont les fonctionnalités sont progressivement étendues. Ce que je ne peux, à titre personnel, qu’applaudir des deux mains.

Liens

• Le webcast,
• Le post annonçant officiellement ZoteroEverywhere, signé de Trevor Owen,
• Un post de Julie Meloni, résumant les annonces de Dan Cohen: “Zotero Everywhere: How Will it Change Your Workflow?” (sur la section “ProHacker” du Chronicle of Higher Education) – en Anglais,
• Un article de ReadWreiteWeb – en Anglais,
• Un court post en Allemand: „Zotero Everywhere“ (sogar im Internet Explorer…),
• Le premier post annonçant la version standalone sur le blog zotero et le post que nous avions publié,
• Sur le blog “Gadgetlab” de Wired.

Frédéric Clavert

Docteur en histoire contemporaine, Frédéric Clavert a étudié les sciences politiques et l'histoire contemporaine à Strasbourg et à Leeds. Ses recherches touchent aujourd'hui de plus en plus aux sources de l'historien.ne à l'ère numérique. Passé par Strasbourg, Paris-Sorbonne et Lausanne, il est désormais chercheur au Center for Contemporary and Digital History (C2DH) de l'Université du Luxembourg.

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